Le volontariat agricole expérimenté en Aveyron
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Déclinaison d’une expérimentation nationale soutenue par le Ministère de l’Agriculture à l’initiative de la Fédération Nationale des Cuma en partenariat avec l’association InSite, le volontariat agricole a été testé avec succès en Aveyron. Retour sur un dispositif, présenté le 15 mars à Saint Izaire, qui pourrait bien permettre de relier nos concitoyens avec le “monde” agricole et susciter des vocations.
Prendre conscience des réalités de terrain
Deux volontaires ont été accueillies au sein de la Fédération des Cuma de l’Aveyron sur 2023 et 2024, en partenariat avec InSite et la collaboration des collectivités territoriales.
À travers des entretiens avec les maraîchers qui s’installent en Sud Aveyron et la mise en lien avec les Cuma du département, mais aussi l’organisation d’animation intergénérationnelle autour de la mémoire paysanne dans la commune d’accueil, les volontaires ont pu vivre une réelle expérience immersive.
Non issues du milieu agricole, cet engagement de 6 mois répond positivement aux enjeux d’attractivité et de meilleure connaissance de l’agriculture, avec un souhait pour l’une et l’autre de poursuivre leur carrière dans l’agriculture ou d’avoir pris conscience “des réalités de terrain”.
Des bénéfices pour l’agriculture et les collectivités territoriales
Côté profession agricole, les bénéfices du dispositif sont réels comme l’explique le président de la Fédération des Cuma de l’Aveyron, Didier Larnaudie : “la démarche expérimentale menée autour du volontariat agricole contribue fortement à créer du lien, parfois à réconcilier un public avec ses territoires”.
Les maraîchers qui se sont installés ont également été sensibilisés aux outils collectifs qui existent sur le territoire. Le lien étroit avec les collectivités territoriales, permettant une bonne inclusion dans la vie d’un village, a été précieux dans la réussite de cette expérimentation.
Créons le volontariat agricole !
En dehors de cette expérimentation, les Cuma, et nombre d’acteurs agricoles restent exclus du dispositif du service civique. Pour Pierre Supervielle, Secrétaire Général de la FNCuma, “le Gouvernement souhaite favoriser les expériences immersives et positionner l’agriculture comme d’intérêt général majeur, nous avons à travers cette expérimentation une réponse testée et approuvée”. Thibault Renaudin, président d’InSite, affirme qu’il y a nécessité “que l’Etat puisse apporter un appui”.
Devant les enjeux de renouvellement des générations en agriculture et d’attractivité du secteur, nous appelons à créer un volontariat agricole dans le cadre du projet de loi d’avenir agricole.
Témoignages
“Nous pourrions prendre l’image du viaduc de Millau qui s’élève à seulement quelques kilomètres en amont de la vallée où les volontaires sont intervenues. Il permet à des milliers de citoyens de passer du plateau du Levezou au Larzac, et d’enjamber un territoire sans voir ce qui se passe en dessous. L’expérimentation du service civique agricole contribue à faire le lien entre le citoyen qui passe sur le tablier du viaduc et des acteurs qui façonnent un territoire socialement et économiquement fragile sur lequel repose l’édifice” Didier Larnaudie, agriculteur, président de la Fédération des Cuma de l’Aveyron
Interview
Retour en vidéo sur la journée de restitution le 15 mars à Saint Izaire.
Compléments à lire / à écouter
-> Création du Volontariat agricole
-> Retour en image sur l’exposition des 2 volontaires présentée le 15 mars à Saint Izaire
-> Présentation de la mission de Rébecca et Élodie dans le podcast Paroles rurales